« Nous les femmes »
Bonsoir à tous,
Bienvenue à ceux qui sont de passage à Surgères.
Liberté, Egalité, Fraternité, c’est sur ces trois mots que s’est fondée notre République. Ils n’ont pas la même résonance pour chacun d’entre nous car les priorités que nous y rattachons ne sont pas forcément les mêmes.
Ce que je mets derrière le mot « Liberté », c’est la possibilité laissée à chacun de faire des choix. Sans choix, on est prisonnier de vérités que d’autres ont définies pour nous et qui peuvent conduire à des positions extrêmes.
Ce que je mets derrière le mot « égalité », c’est donner à chacun la possibilité de s’épanouir. On n’est pas tous appelé à être des prix Nobel, mais on est tous en droit d’attendre de pouvoir s’exprimer et d’avoir une place au sein de la société. Hommes, femmes, enfants, avec nos différences sociales, notre couleur de peau, notre religion et nos compétences…
Derrière le mot « fraternité », je vois beaucoup de solidarité, d’entraide, de respect et de bienveillance. Ces valeurs sont la garantie d’une vie en société possible, équilibrée et sereine.
Le thème du feu d’artifice de ce soir est « Nous les femmes». Il fut un temps, où parler des femmes évoquait la beauté, l’élégance la douceur voire la futilité mais aussi la soumission. Aujourd’hui à ces qualificatifs s’ajoutent ou se substituent même, la compétence, l’indépendance, mais aussi la maltraitance et la violence qu’il nous est interdit d’ignorer et contre lesquelles nous devons nous mobiliser.
Le droit de vote des femmes date seulement du 21 Avril 1944 (77 ans), et qu’en faisons nous de ce droit de vote ? De la même façon, il est bon de se rappeler que les femmes mariées ont pu travailler sans l’autorisation de leur mari et ouvrir un compte en banque à leur nom grâce à la loi du 13 juillet 1965 (56 ans). Ce sont nos mères et nos grand mères qui se sont battues pour ces changements. Dans beaucoup de pays du monde, ces droits sont loin d’être acquis et la défense de ces causes donne lieu à de violents combats et à des répressions sanglantes.
Ce soir des porte-paroles emblématiques vont chanter leur amour pour les femmes, dénoncer leurs conditions, vanter leur courage, leur force et leur détermination. Quand pourrons-nous être femme sans avoir besoin de prouver notre compétence, sans avoir besoin d’en faire plus pour être reconnues légitimes ?
Je tiens à remercier l’entreprise Jacques Couturier et l’entreprise Alpha Audio de nous avoir accompagnés lors de l’annulation du feu d’artifice l’an passé et d’avoir accepté d’en reporter la réalisation à cette année.
Je tiens aussi à remercier les services de la ville, les services techniques, car le 14 juillet demande beaucoup de logistique qu’ils assurent toujours avec une grande efficacité. Merci aussi au service animation et communication de la ville, Stéphane Augé est entouré de Pascaline, de Julien et de Laurianne. Je remercie aussi la police municipale qui n’a pas un rôle facile, en plus de leurs missions habituelles, nos policiers doivent s’assurer ce soir du port strict du masque. Tous nous avons envie de sortir de cette crise sanitaire. Alors, oui, la municipalité a pris le risque de maintenir cette soirée du 14 juillet c’est pourquoi je demande à chacun d’agir en citoyen responsable.
Je terminerai en vous proposant que dès les premières notes de musique, nous reprenions ensemble La Marseillaise dans un moment d’union nationale.
